Rocky LinuxCette page décrit de manière succincte l’installation et la configuration d’un système de base Rocky Linux 8 sur une machine. Ce système minimal pourra ensuite servir de base pour une configuration serveur. Alternativement, on pourra s’en servir pour installer un poste de travail ou une station de travail de qualité entreprise.

Rocky Linux 8 est officiellement supporté jusqu’au 31 mai 2029. On choisira cette branche sur du matériel raisonnablement récent qui supporte un OS 64-bits. L’installateur de Rocky Linux 8 requiert au moins 1 Go de RAM. Pour plus de détails, jetez un œil sur la documentation officielle.

Téléchargement

  • Allez sur la page du projet : https://rockylinux.org.
  • Suivez le lien Download.
  • Repérez la section Rocky Linux 8.
  • Sélectionnez l’architecture x86_64.
  • Téléchargez l’ISO Minimal (2 Go).

Rocky Linux 8

AstuceOn peut très bien utiliser l’image réseau Boot (850 Mo). Dans ce cas, il faudra disposer d’une connexion Internet lors de l’installation et renseigner la source de téléchargement.

Confectionner la clé USB

Les deux images ISO sont hybrides et peuvent s’écrire directement sur une clé USB :

# dd status=progress if=Rocky-8.6-x86_64-minimal.iso of=/dev/sdX bs=512k

Alternativement :

# dd status=progress if=Rocky-8.6-x86_64-boot.iso of=/dev/sdX bs=512k

Système invité VirtualBox

Si vous installez Rocky Linux 8 dans VirtualBox pour voir à quoi ça ressemble, utilisez l’astuce suivante pour afficher l’installateur Anaconda dans une résolution correcte :

  • Au démarrage, mettez l’option Install Rocky Linux 8 en surbrillance.
  • Appuyez sur la touche [Tab] pour afficher les options transmises au noyau.
  • Ajoutez nomodeset vga=791 après l’option quiet. Gare au clavier QWERTY.
  • Démarrez en appuyant sur [Entrée].

Rocky Linux 8

AstuceCette astuce vaut pour le mode BIOS traditionnel utilisé par défaut par VirtualBox. Si vous avec activé le mode UEFI (Configuration > Système > Fonctions avancées > Activer EFI), Anaconda s’affiche d’emblée dans une résolution adaptée.

Langue et clavier

  • Dans l’écran de bienvenue, sélectionnez la langue (Français) et la localisation (Français > France).
  • La disposition du clavier AZERTY par défaut pourra éventuellement être modifiée par le biais de l’écran principal de l’installateur.

Rocky Linux 8

L’installateur Anaconda

Le programme d’installation Anaconda présente grosso modo la même ergonomie depuis sa refonte intégrale à la publication de Red Hat Enterprise Linux 7.0 en 2014. On notera que l’interface de gestion des utilisateurs a été intégrée à l’écran principal depuis la version 8.0, ce qui contribue à la clarté de l’ensemble.

Les différents points de l’installateur (Clavier, Heure & Date, KDUMP, etc.) ne sont pas forcément censés être traités dans un ordre prédéfini. Veillez juste à gérer les différents points dans un ordre cohérent. Par exemple, vous allez devoir configurer le réseau avant de définir une source d’installation sur le réseau, etc.

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Partitionnement manuel

L’outil de partitionnement graphique de l’installateur Anaconda obéit à une logique quelque peu particulière. Son ergonomie n’est pas ce qu’il y a de plus intuitif, étant donné que l’interface est organisée en fonction des points de montage au lieu des simples partitions.

Rocky Linux 8

Voici trois exemples de partitionnement manuel basés sur un schéma de partitionnement simple. La particularité de cette approche consiste à charger la console de secours de Rocky Linux au préalable pour effectuer le partitionnement – et l’assemblage des grappes RAID le cas échéant – en utilisant les outils traditionnels comme fdisk, gdisk, sfdisk, sgdisk et mdadm. Ensuite, le formatage des partitions – ou des assemblages RAID – ainsi que la définition des points de montage s’effectue dans l’interface graphique de l’installateur.

Réseau et nom d’hôte

  • Le réseau n’est pas activé par défaut, il faut donc songer à l’activer explicitement.
  • Le cas échéant, vérifiez l’obtention d’une adresse IP dans le réseau local.
  • Choisissez un nom d’hôte simple en remplacement de localhost.localdomain.
  • Confirmez en cliquant sur Appliquer, puis Fait.

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Configurer une adresse IP fixe

  • Cliquez sur Configurer.
  • Ouvrez l’onglet Ethernet.
  • Sélectionnez le Périphérique, par exemple enp0s3 (08:00:27:00:00:01).
  • Ouvrez l’onglet Paramètres IPv4.
  • Passez la Méthode de Automatique à Manuel.
  • Cliquez sur Ajouter et renseignez l’Adresse, le Masque de réseau et la Passerelle.
  • Renseignez un ou plusieurs Serveurs DNS.
  • Renseignez un ou plusieurs Domaines de recherche.
  • Cliquez sur Enregistrer.

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Installation réseau

  • Cliquez sur Source d’Installation.
  • Utilisez la source Sur le réseau.
  • Gardez l’option par défaut Miroir le plus proche.
  • Cliquez sur Fait.
  • Vérifiez si la Sélection de Logiciels est actualisée correctement.

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Date et heure

Configurez le fuseau horaire (par exemple Europe/Paris).

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Désactivation de Kdump

Kdump est un mécanisme de capture lors du plantage d’un noyau. Il peut être désactivé.

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Choix des paquets

Optez pour Installation minimale.

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Paramètres utilisateur

  • Définissez le mot de passe root.
  • Créez un utilisateur normal, par exemple microlinux.
  • Cochez la case Faire de cet utilisateur un administrateur. L’utilisateur sera ajouté au groupe wheel et pourra se servir de la commande sudo.

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Configuration post-installation

Nous voilà arrivés au terme de l’installation initiale d’un système minimal Rocky Linux 8. La configuration post-installation fera l’objet d’une série d’articles à part.

Serveur :

Poste de travail :


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2 commentaires

Reynaud Denis · 4 mars 2023 à 10 h 23 min

Bonjour, merci pour vos articles que je trouve très bon.
Je suis un utilisateur de Linux depuis l’an 2000 et également des Raspberry PI depuis 2014.
Après le passage de Centos en mode ‘testing de Red Hat’ vous avez conseillé au tout départ Oracle Linux et maintenant Rocky Linux. Vu le mode de fonctionnement ultra complexe (utilisation d’une partition EFI supplémentaire sur clé USB pour le démarrage de Rocky Linux), je ne vois pas trop la plus-value en terme de qualité de Rocky par Rapport à Oracle, si tant est que Oracle reste en open source.
Pourriez-vous argumenter ce choix.
Encore merci pour tous vos articles qui sont d’une excéllente qualité.

    kikinovak · 4 mars 2023 à 11 h 14 min

    Rocky Linux est un clone parfait de Red Hat Enterprise Linux, au détail près que les logos et les fonds d’écran ne sont pas les mêmes. Rocky Linux est 100% libre et gratuit et le restera toujours, merci la RESF.

    Oracle Linux est également un clone de Red Hat Enterprise Linux, avec quelques modifications techniques sous le capot (comme UEK) et un support technique qui vient parasiter celui de RHEL.

    Je ne vois pas trop ce que vous voulez dire par « fonctionnement ultra-complexe ». Tous les clones RHEL supportent le BIOS legacy aussi bien que le démarrage UEFI, tout comme RHEL en amont.

    RHEL est 100% open source, tout comme tous les clones qui en sont dérivés. Le reste c’est du fantasme.

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