DebianLe projet Debian est lancé deux mois après la publication de la première version de Slackware, dans le but de fournir une distribution Linux de qualité, qui resterait entièrement communautaire. Le nom de la distribution est une contraction des prénoms respectifs de son regretté fondateur Ian Murdock et de celui de sa femme Debra.

Ian Murdock

Debian GNU/Linux

Debian GNU/LinuxPeu de temps après la fondation, le nom de « Debian Linux » est officiellement modifié en « Debian GNU/Linux » pour souscrire à l’avis de la Free Software Foundation, qui considère qu’il s’agit d’un système GNU avec un noyau Linux.

Étant donné qu’une distribution Linux est composée d’un noyau Linux et d’une panoplie d’outils GNU, il serait théoriquement plus correct de parler d’une distribution GNU/Linux.

InfoLes puristes du Libre peuvent être extrêmement pointilleux sur ce point et vous reprendre avec un zèle de théologien augustinien si vous avez le malheur d’utiliser la forme brève « Linux » en leur présence.

Les objectifs de la distribution Debian sont fixés dans le Manifeste Debian, une sorte de contrat social qui définit notamment l’engagement du projet vis-à-vis de ses utilisateurs et la priorité accordée aux logiciels libres. À ses débuts, la distribution est d’ailleurs sponsorisée par la Free Software Foundation.

Les branches de Debian

La première version de Debian ne voit le jour qu’en 1996 et porte le nom de code Buzz. Depuis cette première version et à ce jour, le système est constamment disponible en trois branches : stable, testing et unstable.

  • La branche stable, comme son nom le suggère, est à privilégier pour les machines de production.
  • La branche testing contient les éléments de la future version stable.
  • Quant à unstable, il s’agit d’une version en constante évolution. Cette façon de procéder garantit avant tout la transparence du processus de développement de Debian.

InfoNotez au passage que l’adjectif unstable ne signifie pas « qui plante tout le temps », mais « susceptible de changer de temps en temps ».

Les noms de code

Toy StoryLes noms de code des différentes versions de Debian sont tous empruntés aux personnages du dessin animé Toy Story : Buzz, Rex, Bo, Hamm, Slink, Potato, Woody, Sarge, Etch, Lenny, Squeeze, Jessie, Buster, Bullseye, Bookworm, etc.

  • Au moment où j’écris ces lignes, Bullseye correspond à la version stable.
  • Bookworm est l’actuelle version testing.
  • Vous vous rappelez peut-être de Sid dans le dessin animé, le sale gosse qui casse tous les jouets. C’est également le nom de code évocateur pour la version unstable.

Un vaste projet

De nos jours, Debian est un projet vaste, avec plus d’un millier de développeurs dans le monde entier, dix architectures prises en charge officiellement et quelques dizaines de milliers de paquets sources.

Développeurs Debian

  • Sur les serveurs, Debian reste l’une des distributions les plus utilisées dans le monde.
  • Sur les postes de travail, elle constitue également la base robuste d’un certain nombre de projets à grande envergure dans plusieurs pays.

Les paquets logiciels sous Debian

Debian PackageTechniquement, le système Debian se distingue par son gestionnaire de paquets dpkg et le frontend APT (A Package Tool).

Tout comme le gestionnaire de paquets RPM de Red Hat Linux, APT gère les dépendances des paquets, mais il les résout automatiquement, ce qui facilite considérablement les opérations d’installation et de mise à jour.

 

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