Le Moyen Âge et la Renaissance avaient leurs guerres de religion, où l’on avait tout loisir de partir en croisade pour fracasser allègrement le crâne de tous les incroyants et, plus généralement, de tous ceux qui avaient le malheur de ne pas souscrire à la même religion. De nos jours, les guerres saintes et autres contrariétés ne s’organisent plus que de façon épisodique et sporadique. Le phénomène semble plutôt s’être déplacé vers les forums d’utilisateurs de systèmes d’exploitation, à en juger par le ton qui règne parfois entre individus de croyances différentes ou, pire encore, entre individus de chapelles voisines, mais dont les obédiences divergent un tant soit peu.
Quel est le meilleur système ?
Tentez l’expérience. Inscrivez-vous à un forum d’utilisateurs Linux ou BSD (le Web en regorge) et posez la question anodine : « Quel est le meilleur système d’exploitation ? Ubuntu ? Debian ? Fedora ? OpenSUSE ? Arch ? Gentoo ? Red Hat Enterprise Linux ? FreeBSD ? CentOS ? Slackware ? OpenBSD ? Alpine ? Rocky Linux ? Mint ? Que pouvez-vous me conseiller ? » Laissez macérer quelques heures, voire quelques jours, et appréciez le résultat.
Au vu des articles de blog divers et variés qui fleurissent régulièrement sur la toile en postulant catégoriquement que tel ou tel système est la « meilleure distribution Linux » ou le « meilleur système BSD », j’ai envie d’ajouter mon grain de sel, en adoptant une attitude plutôt descriptive que prescriptive.
Premiers pas
J’utilise des ordinateurs depuis mon tout premier processeur 8080 monoplatine, que je programmais en Assembler sur un clavier hexadécimal. Oui, je suis un vieux de la vieille. Ma première « vraie » machine, c’était un Commodore VC-20, acheté en 1983 avec l’argent que j’avais gagné avec mon premier boulot d’été à seize ans, deux mois de plonge dans un hôtel à Vienne en Autriche. J’éprouve une certaine fierté complètement irrationnelle à avoir commencé à coder sur la même machine que Linus Torvalds dans le temps.
Les années Microsoft
Par la suite, j’ai remplacé la fameuse « boîte à pains » de Commodore par un IBM PC-XT, qui tournait sous DOS. Après DOS, c’était les années Windows, avec Windows 3.1 et Windows 95 sur un IBM PC 386, et Windows 98 sur un Pentium-II 233. En 2001, j’étais tellement frustré de la piètre qualité des systèmes Microsoft que j’ai définitivement quitté l’univers Microsoft juste avant la sortie de Windows XP pour ne plus jamais y retoucher, du moins pas pour travailler au quotidien. À l’occasion, il m’arrive de tripoter des installations de Windows 10 pour tester des configurations en interaction avec Linux pour mes clients ou mes stagiaires.
Ça veut dire quoi RTFM ?
Ma première expérience avec un autre système que Microsoft Windows, ça a été un CD-Rom d’installation de Slackware Linux 7.1 acheté à la librairie Sauramps à Montpellier. Pour me familiariser avec ce système, je me suis inscrit à la liste de diffusion du site BasicLinux.net, une série de cours en ligne gratuits prodigués par des administrateurs Unix/Linux chevronnés. En rétrospective, c’était un peu comme si j’avais voulu faire un peu de sport pour me mettre en forme et que je m’étais inscrit à un stage commando de la Légion Étrangère. Le projet BasicLinux.net n’existe malheureusement plus.
Tentatives et échecs
Depuis mes débuts sous Linux, j’ai lu pas mal de bouquins techniques sur ce système, et j’en ai même écrit quelques uns. J’ai eu l’occasion de me familiariser avec toutes les distributions courantes et moins courantes, soit dans le cadre de mon travail, ou alors par simple curiosité. J’ai utilisé Gentoo quand il fallait encore partir d’une installation stage1
et que la compilation d’un bureau KDE complet durait près d’une semaine sur mon vieux coucou. J’ai fait tourner Arch en production dans notre réseau de médiathèques en 2006, jusqu’à ce qu’une mise à jour calamiteuse rende tous nos postes clients inutilisables. J’ai même réussi à faire booter une LFS minimale, et j’étais convaincu que c’était là le système idéal pour les gens qui adorent construire des cathédrales avec des allumettes ou qui mettent en bouteille des maquettes de grands voiliers pour se changer les idées.
Je me rends compte aujourd’hui que ces vingt dernières années, j’ai surtout procédé par élimination, après une longue série de tentatives et d’échecs. Cet article sert donc avant tout à garder une trace de ces tentatives passées, en essayant de voir exactement pourquoi tel et tel système ne correspondait finalement pas tout à fait à mes besoins.
Slackware Linux
Slackware Linux fait partie des systèmes que j’ai utilisés le plus longtemps, et avec lesquels je suis le mieux familiarisé. C’est une distribution simple et robuste, brute de décoffrage avec un os dans le nez, et qui JusteMarche(tm) – comme le dit mon pote Jean-Samuel à l’École des Mines d’Alès. J’ai définitivement quitté Slackware en avril 2017, pour une raison principalement. C’est que la distribution n’offre qu’une quantité relativement limitée de paquets, et mon propre dépôt de paquets pour les variantes 32-bits et 64-bits de Slackware 14.0, 14.1 et 14.2 pour les serveurs aussi bien que pour les postes de travail comptait pas moins de 1.500 (!) paquets personnalisés. Autant dire que je passais une partie significative de mon temps à compiler des paquets. Il me fallait donc autre chose.
Les systèmes BSD
J’ai longtemps été attiré par les systèmes BSD comme FreeBSD, NetBSD et OpenBSD. Je me suis passablement familiarisé avec le manuel de FreeBSD, j’aime beaucoup la qualité de la documentation, et j’ai toujours été un adepte du principe KISS. Si je n’utilise pas FreeBSD, c’est pour une seule raison, malheureusement prohibitive. C’est que je dois souvent travailler avec du matériel que je n’ai pas choisi, et dès qu’il y a un composant un poil exotique, j’aurai plus de chances à le faire fonctionner sous Linux.
Debian
J’ai également travaillé sous Debian, qui a même été ma principale distribution Linux pendant quelque temps, sur mes serveurs aussi bien que sur les postes de travail. En ce qui me concerne, je range Debian dans la panoplie des distributions très propres. Si je ne l’utilise plus aujourd’hui, c’est pour deux raisons. D’une part, la durée de support de Debian a toujours été insuffisante à mon humble estime. Concrètement, si je déploie un serveur de production trois mois avant la sortie de la nouvelle version stable, je bénéficierai de mises à jour de sécurité pendant un an et trois mois, puisque Debian offre un an de support après la sortie de la version subséquente. Évidemment, il existe des projets comme Debian LTS pour prolonger la durée de support pour les mises à jour à faible risque, mais ce projet – tout louable qu’il soit – reste limité à l’heure actuelle. Je sais qu’on peut faire les mises à jour majeures « à chaud », mais sur les serveurs de production, ça n’a jamais été mon truc. D’autre part, je me suis rendu compte qu’il y avait comme une incompatibilité d’humeur avec certains membres un peu donneurs de leçons de la communauté Debian, le genre qui me corrige avec un zèle de théologien augustinien quand je dis « Linux » et non pas « GNU/Linux ». Ceci étant dit, si toutes les distributions venaient à disparaître du jour au lendemain, je redeviendrais probablement un Debianiste heureux.
Arch Linux
Dans mon travail au quotidien, je gère quelques petits parcs de machines pour plusieurs clients. J’ai testé quelques rolling releases comme Arch et Gentoo dans le temps, et j’en suis vite revenu. Lorsqu’un distributeur décide du jour au lendemain de ne plus supporter un certain type de matériel – comme par exemple les cartes vidéo installées dans toutes nos onze médiathèques – vous avez le choix entre le changement de matériel ou le changement de système. Gentoo avait toujours l’air un poil plus propre que Arch, et sa documentation était aussi bien faite. Malheureusement, la moindre installation ou mise à jour servait également à chauffer la médiathèque, sans compter le temps que ça prenait.
Fedora
Un certain nombre de distributions grand public comme Fedora souffrent d’un syndrôme que Jean-Louis Servan Schreiber a décrit dans son excellent livre Trop Vite (ne pas confondre avec le bouquin de Nabilla, hein). Notre vie quotidienne connaît une accélération funeste dans des domaines aussi variés que la politique, la finance, la consommation, et l’informatique n’y échappe pas. À peine un logiciel, un environnement de bureau ou une distribution entière a vu le jour que l’éditeur annonce déjà la prochaine version. Les cycles de support deviennent de plus en plus courts, et certains projets en deviennent tout bonnement inutilisables, même s’ils semblent bien assemblés au départ. En tant que professionnel, je n’ai tout simplement pas envie de réinstaller tout mon parc de machines tous les huit mois.
CentOS
À partir de 2017, j’ai utilisé CentOS au quotidien sur tous mes serveurs. Comme tous les clones de Red Hat Enterprise Linux, CentOS est probablement la distribution Linux la plus ennuyeuse qui existe. Peut-être bien que pour les systèmes d’exploitation, j’ai la même approche que pour les motos. Ma dix-neuvième moto est une BMW K75, le même modèle que celui de la Police Nationale et de la Gendarmerie. Ça distille zéro sensations, mais ça m’emmène à travers les routes des Alpes sans broncher.
Initialement, chaque version de CentOS était supportée pendant dix ans, ce qui voulait dire que tous les systèmes CentOS 7 que j’avais installés en 2014, je pouvais les maintenir sans les réinstaller jusqu’en juin 2024. Mes clients – des responsables d’administrations régionales, des directeurs d’école – apprécient beaucoup quand je leur explique ce genre de détail plaisant. Je connaissais CentOS depuis la version 4, j’étais inscrit sur la mailing list pendant près de douze ans, et j’ai beaucoup apprécié le professionnalisme sobre de cette communauté.
Pendant quelque temps, j’avais même utilisé CentOS sur tous mes postes de travail, et j’en étais assez satisfait. Je trouvais l’implémentation de KDE 4 très propre et très stable. Malheureusement, Red Hat a décidé de délaisser KDE au profit du bureau GNOME à partir de Red Hat Enterprise Linux 8.0. Il me fallait donc trouver autre chose pour les postes de travail.
Non content de cela, le 8 décembre 2020, la distribution CentOS a réservé une sale surprise à ses utilisateurs. Une publication à première vue anodine sur le blog de CentOS a fait le tour de la planète. L’article intitulé CentOS project shifts focus on CentOS Stream annonçait un changement de paradigme de la distribution. Le projet CentOS ne se posait plus comme objectif de fournir un clone fidèle à Red Hat Enterprise Linux. Au lieu de cela, CentOS se plaçait désormais en amont de Red Hat et lui servait désormais de terrain de jeu pour les nouveaux développements. Fini les dix ans de support pour chaque version. CentOS était devenu une cible mouvante.
OpenSUSE
Aux alentours de 2017, j’ai découvert la distribution OpenSUSE Leap pour mes postes de travail. Cette distribution offre un mix assez intéressant entre un système de base constitué des paquets de la version entreprise SUSE Linux Enterprise et une sorte de modèle semi-rolling par-dessus cette base stable. J’ai utilisé OpenSUSE Leap sur tous mes postes de travail – ainsi que ceux de mes clients – pendant près de cinq ans, jusqu’en été 2022. OpenSUSE offre sans doute une des implémentations les plus propres de KDE, et Leap est un système qui JusteMarche(tm).
Dans le monde de l’informatique on assiste parfois à un drôle de phénomène, qui ressemble étrangement au mythe de Sisyphe. Dès qu’un projet arrive à maturité, les développeurs décident de tout casser pour repartir à zéro, en remplaçant un système qui fonctionne parfaitement (GNOME 2.32, KDE 3.5.10, PC-BSD) par une abomination truffée d’une forêt de bugs ou autrement inutilisable (GNOME 3.0, KDE 4.0, TrueOS). Apparemment c’est le cas pour OpenSUSE Leap, qui cessera d’exister dans sa forme actuelle à partir de la version 15.5 pour être remplacé par ALP (Adaptable Linux Platform). La politique de communication du projet OpenSUSE à ce sujet est assez erratique, et la seule chose qui est sûre, c’est que l’avenir de Leap est plus qu’incertain.
J’ai tenté l’expérience Tumbleweed, la variante rolling release d’OpenSUSE dont l’avenir semble assuré, mais au bout de même pas deux mois d’utilisation, je tire la conclusion que cette distribution ne me correspond vraiment pas. La cadence des mises à jour est tout bonnement infernale, avec des milliers (!) de nouveaux paquets toutes les semaines. La conclusion que j’en tire, c’est que je hais les cibles mouvantes et que je préfère de loin les solutions entreprise avec des mises à jour à faible risque pendant quelques années.
Rocky Linux
Puisque CentOS a coupé l’herbe sous les pieds de ses utilisateurs en décembre 2020, il fallait trouver un remplaçant. J’ai donc testé quelques clones de Red Hat Enterprise Linux, et pendant quelques mois, j’ai migré toutes mes machines qui tournaient sous CentOS vers Oracle Linux. Le blog que vous êtes en train de lire tourne d’ailleurs sur un serveur dédié sous Oracle Linux 7.9. Techniquement, c’est plutôt bien ficelé, mais je n’étais pas tout à fait convaincu de mon choix, au vu notamment de l’historique calamiteux de l’entreprise Oracle avec les projets libres.
Le jour même où CentOS a annoncé son changement de paradigme, Gregory Kurtzer a posté un message dans le fil de discussion pour annoncer la création de Rocky Linux, un clone de Red Hat Enterprise Linux binairement compatible à la distribution en amont. Gregory Kurtzer est le fondateur historique de CentOS, et il a choisi le nom de ce nouveau clone en hommage à Rocky McGaugh, le co-fondateur de CentOS décédé en 2004 à l’âge de trente ans. Sept mois plus tard, Rocky Linux 8.4 a été publié sur le site rockylinux.org.
J’ai eu l’occasion de tester une série de clones de Red Hat Enterprise Linux comme Oracle Linux, Alma Linux, Springdale Linux et Rocky Linux. J’ai finalement opté pour Rocky Linux à cause de la base légale solide du projet. La Rocky Enterprise Software Foundation est une PBC (Public Benefit Corporation) dont le but est d’assurer la pérennité du projet. En France il n’existe pas de structure juridique équivalente exacte à une PBC, mais il s’agit grosso modo d’une SARL créée dans le but de poursuivre des objectifs sociaux et environnementaux en plus de ses objectifs commerciaux (merci à Max
pour la mise au point). Ce qu’il faut retenir ici, c’est que tant que Red Hat publiera des nouvelles versions de Red Hat Enterprise Linux, le projet Rocky Linux fournira des clones binairement compatibles libres et gratuits.
Depuis quelques mois, tous les nouveaux serveurs que j’installe tournent donc sous Rocky Linux 8. Quant à mes postes de travail, je les ai également migrés sous Rocky Linux 8, avec un bureau KDE fourni par le projet EPEL (Extra Packages for Enterprise Linux).
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14 commentaires
Max · 21 décembre 2022 à 16 h 26 min
Salut,
Le nom « Rocky Enterprise Software Foundation » est trompeur, c’est une « Public Benefit Corporation », donc une entreprise à but lucratif maif ayant l’obligation d’avoir un impact positif à certains niveaux.
Source: https://rockylinux.org/organizational-structure/
kikinovak · 21 décembre 2022 à 16 h 39 min
Corrigé, merci.
Remy · 21 décembre 2022 à 18 h 48 min
Merci pour l’article .cependant , cela signifie l’arrêt des scripts pour opensuse leap ?
kikinovak · 21 décembre 2022 à 19 h 40 min
Hello Remy,
Mes scripts pour OpenSUSE Leap 15.4 resteront utilisables pendant toute la durée de vie de cette version, soit officiellement jusqu’en décembre 2023 :
https://gitlab.com/kikinovak/opensuse-lp154
Ceci étant dit, je te filerai volontiers un coup de main pour passer à Rocky Linux 8, avec un support jusqu’en 2029. Y’a pas photo :
https://gitlab.com/kikinovak/rocky-8-desktop
De tous les postes de travail que j’ai pu configurer « aux petits oignons » jusqu’ici (Slackware, Ubuntu, Arch, Debian, CentOS, OpenSUSE) c’est le plus propre et le plus complet.
Rémy · 26 décembre 2022 à 10 h 50 min
Ok merci Nicolas, je vais rester sur leap jusqu’en décembre 2023.
Mais du coup, la distribution commerciale SUSE Linux Enterprise Desktop va disparaître aussi ?
kikinovak · 26 décembre 2022 à 11 h 38 min
Non, pas du tout. SLED est maintenu, c’est juste OpenSUSE qui est chamboulé.
moicla · 23 décembre 2022 à 9 h 43 min
OK pour rockylinux, je l’ai en test avec xfce (Dépots EPEL) tout est OK; Je retrouve CentOS…
Seul inconvénient majeur : je parviens pas à faire fonctionner le scanner de l’imprimante multifontions HP2722e. HPLIP et hp-plugin ne reconnaissent pas RockyLinux.
Je patiente avec OpenSuseLeap
A suivre
kikinovak · 23 décembre 2022 à 9 h 55 min
En principe, HPLIP fonctionne sous Rocky Linux tout comme sous OpenSUSE Leap, mais la procédure d’installation est un peu différente. Peut-être bien que lorsque je serai rentré de vacances, je m’attellerai à un article détaillé sur le sujet.
Ade · 25 décembre 2022 à 22 h 44 min
Comme beaucoup de geeks, je m’occupe des ordinateurs de plusieurs personnes dans ma famille (qui sont souvent de la récup’ à 50 € sur leboncoin). J’ai longtemps fonctionné avec des Ubuntu LTS, mais la dernière mouture 22.04 a été une catastrophe (le reproche s’appliquant tout autant à moi-même qui ai fait l’upgrade à l’arrache avec peu de tests avant de partir, les soucis m’étant remontés a-postériori…). Pour éviter ces déconvenues à l’avenir (tout en ayant une dispo limitée), j’ai récemment envisagé de migrer tout le monde sur Alma Linux, et tout allait bien lors de mes tests en VM… jusqu’à ce que je tente une vraie install qui s’est soldée par un kernel panic (aussi bien sur Rocky que Alma Linux) : en effet, RHEL 9 exige désormais x86_64-v2 et ne fonctionne donc pas sur les machines plus anciennes !
=> s’il existe une distro équivalente à Alma Linux qui soit recompilée pour x86_64 générique, cela m’intéresserait ! (et je suppose que cela concerne de nombreux sites en entreprise / administration également)
kikinovak · 25 décembre 2022 à 23 h 10 min
Oui, n’importe quel clone de RHEL 8.x. Rocky Linux 8, Alma Linux 8, etc. Perso j’ai Rocky Linux 8 sur ma station de travail HP et mon Dell XPS 13. Tout baigne, j’ai un bureau KDE récent, et le tout dispose de mises à jour à faible risque jusqu’en 2029. Je n’ai même pas encore regardé RHEL 9.x. Je ferai ça en temps et en heure.
Rémy · 26 décembre 2022 à 10 h 52 min
Perso, pour les vieux PC, j’aime beaucoup https://q4os.org/ . C’est basé sur Debian, et il y a le support des 32 bits.
kikinovak · 26 décembre 2022 à 11 h 38 min
Oui, Q4OS est plutôt bien fichu. Seul hic, la durée de support qui est la même que sous Debian (expliqué dans l’article).
Z · 25 mars 2023 à 11 h 42 min
Hi KikiNovak,
Merci pour ton blog, car ton approche sur Linux est intéressant. Et le fait d’avoir testé ces différents Os depuis ces x dernières années, on sent le recule et les prises de décisions….
1/ Pour OpenSuse leap, je ne savais pas ça allait être compliqué les prochaines années. J’ai vu un Os plutôt stable et un plan concernant les workstation plutôt clair et rassurant chez Suse.
2/ Et pourquoi n’avoir jamais déployé d’ubuntu desktop LTS ? C’est l’Os qui m’impressionne le plus, car c’est le seul linux qui arrive en force dans les entreprises, avec une prise en charge dans Azure, Gpo dans l’Ad, os serveur plus en plus présent, et une version LTS en desktop juste ? avec son support 5ans, et bcp de matériel informatique, on de plus en plus des compatibilités collés les Docking Dell
kikinovak · 25 mars 2023 à 14 h 30 min
Je connais passablement bien Ubuntu, depuis la toute première version en 2004. J’ai même coécrit un bouquin dessus en 2009. Je ne suis pas vraiment fan de cette distribution. C’est juste une Debian avec des assistants graphiques et une forêt de bugs en plus. Certes, il y a le support LTS de cinq ans. Mais de temps en temps, les gars de Canonical s’évertuent à réinventer la roue (Unity, Upstart, etc.) ou à implémenter des technos calamiteuses (Snap). Franchement, dans ce cas je pense qu’il vaut mieux utiliser Debian directement avec le support du projet Debian LTS. Perso je préfère de loin la famille des Red Hat, avec ses dix (!) ans de support par version. Si Ubuntu arrive en force dans les entreprises, c’est probablement parce que c’est celle qui fait le moins peur aux admins frileux. Et parlant de ça, voilà un dernier argument en faveur de la famille Red Hat.